Cela fait longtemps que nous n’avons pas publié d’article sur ce blog, il y a donc beaucoup à raconter : désolé d’avance si le texte est un peu long…
Tsushima
Depuis la Corée, un peu moins de trois heures de traversée en bateau nous amènent en territoire nippon sur l’île de Tsushima. Embarquement, débarquement, contrôles de sécurité, contrôles d’immigration, douane : le protocole est le même que lors d’un vol international en avion, sauf que nous pouvons faire tout ça en poussant nos vélos et que personne ne pèse nos bagages !
Arrivés sur place, c’est une nouvelle aventure qui commence. Tout est différent. Partis de la grosse ville effervescente de Busan, nous nous retrouvons sur une île assoupie où sont disséminés quelques quarante mille habitants. Tout est maintenant écrit en japonais et nous pouvons ranger nos maigres connaissances de coréen au placard. Enfin, presque, car nous croisons encore de nombreux Coréens. Ils viennent pour la plupart ici à la journée faire du shopping et profiter de la détaxe.
Entrer dans un nouveau pays par la toute petite porte a vraiment un certain charme. Loin des capitales et des aéroports, loin des lieux touristiques que tout le monde connaît, nous sommes immédiatement plongés dans une culture différente et authentique. Nous observons patiemment comment fonctionne cet autre monde où tout semble calme et feutré, avant de nous mettre en route pour découvrir l’île – en prenant bien sûr garde de rouler sur le côté gauche de la route…
L’île est très sauvage et presque entièrement recouverte de forêt. Les infrastructures, bien que fonctionnelles, sont souvent grignotées par la végétation luxuriante, les insectes, les araignées et le sable. La saison touristique est terminée depuis quelques semaines mais beaucoup d’installations paraissent à l’abandon depuis des années. Les hôtels et restaurants sont bien rares et nous devons anticiper un peu plus nos ravitaillements. La présence humaine se limite principalement aux petits villages de pêcheurs éparpillés le long de la côte, l’agriculture étant quasiment inexistante. Nous avons parfois l’impression d’être des explorateurs traversant une forêt profonde et humide, si l’on fait abstraction des routes au goudron impeccable et des distributeurs automatiques de boissons fraîches que l’on trouve absolument partout.
Les bouts d’île que nous découvrons petit à petit se méritent d’autant plus que le relief n’a aucune pitié pour nos tandems bien chargés. Pour aller d’un village côtier à un autre, il faut monter puis descendre, invariablement. Un ou deux kilomètres seulement à chaque fois, mais nous nous étions bien habitués à la piste cyclable toute plate de Séoul à Busan… Heureusement, le génie civil japonais est passé par là et a creusé un tunnel à mi-pente de presque toutes les montées, épargnant ainsi beaucoup de dénivelé.
Quelques belles plages de sable blanc isolées nous invitent à une baignade dans une eau chaude et claire. Le soir, nous campons au bord de l’une d’elles et après le coucher du soleil, les halos brillants des bateaux qui partent au large à la pêche au congre illuminent l’horizon. Les puissantes lampes des bateaux attirent les petits poissons qui servent à leur tour d’appâts aux carnassiers des profondeurs. Tous les bateaux que nous voyons à quai dans les ports de pêche semblent équipés d’une dizaine de ces mêmes lampes halogènes. Nous apercevons dans certaines baies des rangées de flotteurs que nous prenons au début pour des cultures d’algues mais des panneaux nous expliquent plus tard que ce sont des huîtres perlières qui sont élevées dans la région.
Stratégiquement positionnée au milieu du détroit de Corée, l’île de Tsushima fut le théâtre de plusieurs batailles et les Japonais relatent avec fierté la débâcle que leur flotte y a infligé à l’armée russe au début du XXe siècle. Quelques siècles auparavant, c’est l’armée de Genkhis Khan qui avait balayé l’île, s’en servant comme base arrière pour s’attaquer à l’archipel japonais après avoir envahi la Corée. Les samouraïs de Kyushu et deux puissants typhons mettrons un coup d’arrêt aux ambitions de l’empire Mongol et le Japon restera souverain.
La route est bordée de nombreux sanctuaires shintô et boudhistes. Chaque village a évidemment son temple. De plus, les espaces naturels remarquables sont tout autant vénérés: forêt, cascade, îlots, baie… Nous visitons un joli temple shintô en bord de mer dont les torii (portails traditionnels) s’avancent dans la mer comme une invitation vers l’infini. Nous avons l’occasion d’observer de petits groupes de Japonais s’adonner à quelques rituels dans la bonne humeur. En échange d’une poignée de yens, ils y obtiennent des bénédictions pour leur vie quotidienne. La religion shintô, propre au Japon, se distingue par son aspect pragmatique et sa légèreté dans l’engagement spirituel ou moral. Quand ils se soucient de leur mort et de l’au-delà, les Japonais se tournent en général vers le bouddhisme.
La nuit arrive et, le camping voisin étant fermé en cette saison, nous décidons de nous installer sur une pelouse au bord de l’eau et en contrebas de la route. Cela nous attire aussitôt les foudres d’un vieux monsieur qui, fébrile mais écarlate de colère, nous fait comprendre sans demie mesure qu’il nous faut déguerpir au plus vite avant qu’il n’appelle la police. C’est sûrement la proximité du lieu de culte qui irrite son courroux, mais nous n’en saurons pas plus, nos efforts de communication se heurtant à un mur d’antipathie. Nous gardons notre calme, remballons les quelques affaires que nous avions sorties de nos sacoches et reprenons tranquillement la route, de nuit, pour tenter notre chance ailleurs, suivis à distance par le vieux monsieur teigneux dans sa voiture. Le contraste entre l’hostilité de cet homme et la torpeur très « zen » dans laquelle semble plongée toute l’île est particulièrement insolite. Nous trouvons rapidement un autre emplacement pour dîner et pour planter notre tente.
Dans la nuit, Sylvain se lève et aperçois à la lumière de la frontale les yeux d’un félin qui brillent dans la nuit. Nous aimons penser qu’il s’agissait de ceux d’un chat tigré… Endémique de l’île de Tsushima, cette adorable espèce de chat sauvage de fait l’œuvre d’une importante campagne de protection. Les routes sont fréquemment bordées de panneaux incitant les automobilistes à la plus grande prudence afin de ne pas heurter ces boules de poils.
Les incitations à la prudence sont d’ailleurs omniprésentes au Japon, que ce soit sous la forme de pancartes ou bien d’annonces au haut parleur plusieurs fois par jour, même dans les endroits les plus reculés. Beaucoup de choses nous échappent pour la raison évidente que notre niveau de japonais se limite encore à « bonjour s’il vous plaît sushis merci », mais nous comprenons que les annonces représentent la main bienveillante et protectrice de la collectivité. C’est amusant à 18h le soir, un peu moins à 6h le matin lorsqu’on campe… Heureusement que nous avons nos églises et nos cloches pour nous venger quand les touristes Japonais viennent chez nous 😁
Au bout d’une bonne centaine de kilomètres de montagnes russes pour traverser Tsushima, nous arrivons à Izuhara, la ville principale, et reprenons le bateau pour Iki, petit Îlot de 15 kilomètres de diamètre de la préfecture de Nagasaki.
Iki
Nous y débarquons à la nuit tombante, sans savoir où dormir. Les petits hôtels dans la baie du port n’ont pas de chambre pour nous et nous sommes un peu contraints de passer la nuit dans un grand hôtel luxueux trois fois plus cher que les autres. L’expérience est quand même très plaisante, car c’est un hôtel traditionnel japonais. Notre chambre consiste en un grand tatami équipé de quatre futons et d’une table basse et entouré de portes coulissantes en bois et papier. C’est comme dans un film ! Il n’y a pas de douches privées, remplacées par les fameux « onsen ». On s’y lave les uns à côté des autres, assis sur de petits tabourets, avant de se glisser dans des bains d’eau chaude. On trouve des onsen dans toutes les régions où la géothermie est favorable, c’est à dire à peu près partout au Japon. Celui de l’hôtel a plusieurs bassins, dont un niché dans une grotte ornée de belles pierres, de petites cascades et de plantes très mignonnes. C’est très zen et très beau. Mathilde et les filles adorent ça. Sylvain déteste. Il compare ces lieux à des camps de naturistes unisex (car on s’y prélasse tout nu) et regrette vivement que les hôtels ne soient souvent pas équipés de douches normales, avec des murs et de l’eau qui vient d’en haut. 🤷♂️
La géographie d’Iki est beaucoup plus favorable à l’agriculture et les rizières recouvrent les vallées. L’île est cultivée depuis le 5 ou 6éme siècle avant JC comme en atteste un site archéologique où un village de l’époque a été reconstitué avec des huttes au long toit de paille de riz. De nombreuses variétés de légumes sont également cultivées : soja, aubergines, concombres, citrouilles… La petite pluie fine qui tombe à ce moment là est peu réjouissante mais la météo annonce le retour du soleil dans les prochains jours et nous décidons de rester deux jours de plus sur Iki. Cette île se révèle très agréable pour se promener sans trop forcer, avec des pentes douces, de très nombreuses routes presque désertes, des cultures et des côtes magnifiques. Les villages de pêcheurs offrent l’occasion de déguster poissons et fruits de mer pour des prix dérisoires.
Au nord de l’île, la baie abrite un parc marin qui recueille quelques dauphins. Les filles vont ainsi pouvoir admirer Azuki, la vedette du parc, la nourrir ou encore la caresser longuement. Nous trouvons non loin de là, un petit coin de paradis sous la forme d’un parc herbeux réservé au camping, désert, gratuit, avec douches et sanitaires, au bord d’une plage, au bout d’une route en cul de sac. A la nuit tombée, les insectes entament une symphonie que le clapotis des vagues accompagne harmonieusement. Les enfants s’endorment vite, des étoiles plein les yeux d’avoir réalisé leur rêve de petites filles ; et nous sommes heureux de les accompagner dans leur bonheur.
Nous terminons notre séjour insulaire en longeant la côte est de l’île et ses sublimes plages mais le vent s’est levé et compromet nos projets de baignade : c’est la vie ! Nous rejoignons le port d’Indoji d’où part un ferry pour Kyushu, la troisième plus grande île du Japon.
Kyushu
Sylvain et Émilie vont acheter les billets et essaient de le faire sans utiliser l’outil de traduction du téléphone. Il s’en suit un long échange avec un guichetier très aimable qui, avec une patience et un zèle infinis, s’assure d’avoir tout bien compris en faisant des petits croquis sur un bout de papier. Deux adultes, deux enfants, deux vélos : si si monsieur, je vous assure que le compte est bon 😅 Cette petite scène se passe dans une ambiance feutrée et détendue, probablement de manière peu productive si l’on fait état du nombre de billets vendus par minute, mais dont tout le monde sort très satisfait et souriant : le guichetier car il a l’impression d’avoir bien rendu service, Sylvain car il a ses billets et qu’il a vu le guichetier sourire aimablement, et Émilie car elle a assisté à tout ça en s’émerveillant de voir des adultes faire des petits dessins en souriant.
Nous embarquons donc pour Karatsu au milieu des voitures, des camions et de l’équipe de foot junior d’Iki. La traversée en bateau dure moins de deux heures mais la mer est un peu agitée. En entrant dans la ville, nous apercevons le château de Karatsu qui servait à protéger le Japon des invasions coréennes. Une petite visite du château nous permet d’effleurer l’histoire complexe des différents clans s’étant disputés la région. La tour offre un beau point de vue sur la ville, le port, la plage, les rivières, les rizières et la chaîne de montagnes que nous allons traverser.
Contrairement à la Corée, nous trouvons ici moins d’infrastructures pour les vélos et n’avons d’ailleurs jusqu’à maintenant vu que très peu de cyclistes. Nous sommes donc le plus souvent contraints de partager la route avec les voitures et les camions. Hormis le fait que le bruit des voitures n’est jamais agréable et que le besoin de vigilance empêche de complètement profiter du paysage, cela n’a pour l’instant pas été un problème majeur car il semble que la notion de partage de l’espace public soit bien ancrée dans les habitudes de vie des Japonais. Chacun évolue calmement dans sa petite bulle en essayant de déranger le moins possible. Et tout le monde s’excuse en faisant des petites courbettes dès que quelqu’un est susceptible d’avoir été gêné. Quand les voitures nous doublent, elles le font en laissant 1.50 m d’espace. Quand il n’y a pas la place, elles attendent patiemment. Après deux semaines à pédaler au Japon, nous ne savons toujours pas si les voitures japonaises sont équipées de klaxons ou si elles peuvent dépasser les 60km/h. Les voitures sont petites, roulent doucement et font peu de bruit. La circulation automobile reste quand même pour nous une nuisance que nous minimisons en empruntant autant que possible les petites routes de campagne, bien aidés par les logiciels de navigation.
L’île est très montagneuse et après avoir traversé une première chaîne de montagnes, nous roulons dans un dédale de petites routes et de jolies maisons traditionnelles. Le logiciel de navigation nous fait zigzaguer dans les rizières pendant des dizaines de kilomètres et, comme par miracle, nous arrivons dans le centre ville de Yanagawa, notre première étape, en ayant évité la plupart des grands axes.
Yanagawa, c’est la petite Venise de Kyushu. Comme dans beaucoup de pays du monde, les villes du Japon étaient jadis souvent équipées d’un réseau de fluvial qui servait à l’irrigation, à la circulation des marchandises et au nettoyage. Avec l’expansion urbaine, ces nombreux canaux sont devenus insalubres et furent progressivement recouverts, assainis et convertis en ce qu’on appelle maintenant les égouts dans les années 70. Les habitants de Yaganawa se sont eux mobilisés pour conserver leurs canaux, qu’ils considéraient comme un symbole fort de leur identité. Au prix d’importants efforts de restauration, ces canaux sont maintenant l’attraction touristique principale de cette ville de soixante-dix mille habitants.
Nous trouvons un logement traditionnel dans le quartier historique. Notre hôtesse, sympathique et parlant très bien anglais, nous emmène assister à la criée à l’aube. Les pêcheurs viennent vendre aux enchères leurs prises aux restaurateurs et magasins. Nous sommes les seuls touristes sur place, mais devons quand même nous tenir un peu à l’écart pour ne pas gêner le déroulement de ce commerce intense et minutieusement orchestré. Nous sommes emmenés prendre le petit déjeuner sur place, dans un petit restaurant confidentiel, à déguster du poisson qui pourrait difficilement être plus frais.
Nous continuons cette journée touristique par une promenade en barque sur les canaux, bercés par le chant de notre canotier (« donkobune ») à l’ombre de saules pleureurs centenaires. A la nuit tombée, notre hôtesse offre aux filles des petits feux d’artifices artisanaux que nous allumons depuis une barque en admirant leur reflet dans l’eau.
Après avoir passé plusieurs jours dans les plaines, entre champs de riz et canaux d’irrigation, nous changeons un peu de décor pour partir à l’assaut du Mont Aso, le principal volcan dans l’intérieur de l’île. Le programme de la journée inclut les quelques mille mètres de dénivelé qui nous permettent de passer du niveau de la mer à celui de la première caldera qui entoure le volcan. Nous entamons une longue montée dans une belle forêt de pins et de bambous. Même à l’ombre, nous transpirons à grosses gouttes car il fait toujours chaud et humide. Les derniers coup de pédales sont accompagnés de musique japonaise pour motiver les enfants (Mathilde va finir par connaître par cœur le générique de Totoro 😂). Enfin, nous atteignons le sommet et nous pique-niquons avec une belle vue sur la ville d’Aso et les cultures vivrières établies au fond de la caldera.
Nous trouvons tous les soirs un camping pour poser notre tente. Ils sont souvent rudimentaires, offrant pour un petit prix une belle herbe au calme, un point d’eau et des toilettes, mais pratiquement jamais de douches. Les nombreux onsen sont une alternative si le camping n’est pas trop éloigné du village. Ainsi à Aso, nous campons dans une ferme, où chats, chiens, lapins, vaches… tiennent compagnie aux jeunes campeurs. Il nous faudra cependant retourner en ville pour nous doucher après une longue journée de vélo ! Une autre fois, un camping tenue par une gentille mamie possède directement sa propre source chaude.
La nourriture est bon marché, variée et sophistiquée. Nous nous sommes régalés de poissons cuits ou crus en tous genres, de légumes ou algues dont nous ignorons les noms, de soupes aux parfums mystérieux et de bols de riz cuits à la perfection. Le soin de présentation et de l’esthétisme se retrouve dans tous les plats, que ce soit dans les restaurants ou dans les excellents plateaux repas (bento) vendus prêts à être consommés dans tous les supermarchés pour des prix très raisonnables. Les enfants apprécient aussi que les plats ne soient plus épicés comme en Corée.
Les gens sont tous très aimables et courtois (exception faite de ce vieux monsieur teigneux sur Tsushima 😀) mais généralement discrets et respectueusement distants. La plupart des personnes qui viennent spontanément discuter avec nous sont des Coréens ou des Chinois. Les Japonais se contentent généralement d’un timide mais sincère “sugoi” (formidable !) ou bien “kawai” (mignon !) accompagné d’un généreux sourire et d’un petit coucou de la main aux enfants.
Nous profitons d’une journée de repos pour nous promener au Mont Aso, un volcan particulièrement actif et l’un des plus visités du Japon. Un bus nous amène presque au sommet et une forte odeur de soufre nous met directement dans l’ambiance. Après une petite heure de marche très tranquille, le fond du cratère est visible avec ses fumerolles, son lac d’acide et ses roches aux couleurs lunaires. Les touristes sont nombreux et les messages de sécurité tournent en boucle. Les filles sont émerveillées et pleines d’énergie, alors nous en profitons pour quitter la foule et nous promener sur les “vrais” sentiers de randonnée qui mènent au sommet de Takadate 300m plus haut. Toute l’équipe est heureuse de crapahuter sur les roches volcaniques 😊.
A vélo, les routes de montagne pour traverser l’île de Kyushu d’ouest en est finissent quand même par nous fatiguer. Un jour, l’itinéraire se rallonge au gré des petites routes sans circulation, des ravitaillements espacés et de la recherche d’un endroit pour la nuit et c’est presque 1300m de dénivelé qui clôturent la journée. Nous arrivons à chaque fois au sommet des montées, mais toujours au prix d’efforts intenses. Et la nourriture japonaise, fine et élaborée, n’est pas toujours ce que réclament nos estomacs de cyclistes affamés. C’est ainsi qu’en arrivant dans la jolie petite ville de Yufuin, réputée pour sa gastronomie raffinée, nous nous ruons sur un petit marchand de hamburgers et dévorons sans la moindre hésitation des énormes sandwiches bien gras et bien juteux 🫣.
Nous finissons la traversée de l’île sur la côte est près de Beppu, ville connue pour ses « 7 enfers », des parcs géothermaux spectaculaires au pied du Mont Yufu. Le spectacle commence déjà lors de la longue descente vers la ville avec des innombrables fumées qui s’échappent des bâtisses de spa, des usines géothermiques ou des simples systèmes de chauffage. Nous nous installons pour déjeuner dans un petit snack pour déguster des raviolis et du riz cuits à la vapeur “du volcan”. Aussi amusant que délicieux ! Nous nous promenons l’après-midi au milieu des mares boueuses bouillonnantes, des bassins aux couleurs surnaturelles et des jets de vapeur soufrés. Les parcs sont très joliment aménagés et clairement touristiques, mais nous y sommes un lundi et il n’y a pas un monde déraisonnable. La lumière est parfaite et met en valeur l’harmonie des jardins et des ses “enfers”. Une visite hors du commun pour terminer ce séjour à Kyushu, une île très volcanique !
Nous prenons ensuite le ferry à Beppu pour rejoindre l’île de Shikoku et remonter lentement vers Osaka dans les prochaines semaines. Nous avons hâte de continuer à découvrir le Japon, qui pour l’instant nous enchante par sa variété et son exotisme, sa culture riche et complexe ainsi que son atmosphère tranquille et sereine.
Mamie Denise et moi avons lu attentivement le récit de vos premières semaines au Japon . Que d’aventures, de découvertes variées ! Que d’effort pour avancer et franchir les montagnes !
Rythme soutenu ? Prenez bien soin de vous pour poursuivre au mieux ce « Grand voyage » .
On vous fait de grosses bises .
Grand mamie et mamie F
Merci encore pour ce récit toujours passionnant. Prenez le temps d’écrire, C’est un réel plaisir de vous lire !
Prenez soin de vous, bonne continuation. On pense à vous. Régine et Brigitte
Quel plaisir de lire ce nouveau “chapitre de votre livre de voyage” !
Avec en plus les échanges en visio que nous avons avec vous, on réalise pleinement les grands moments de bonheur que vous vivez en famille. Grâce à votre sérénité et vos capacités physiques vous gérez bien les “petits aléas”. Que tout continue ainsi !
Gros bisous de nous deux.
Mum and Dad
Bonjour,
Magnifique récit de cette première partie de découverte du Japon. De très belles photos qui font rêver quelque part..
Belle poursuite dans votre périple…..
Christine
Dear Sylvain, Mathilde, Emilie and Eloise !
This is your friend, the caveman, writing to you once more to thank you for such an adventurous and rich post. History, geography, culture, humour and even a bit of drama. What an adventure! I am even considering leaving the cave and start traveling 🙂 Keep save and continue enjoying your trip!
Cuatro abrazos 🤗🤗🤗🤗
Thank you Pedro, do let us know if you leave your cave one day: we would love to hear your impressions about the world 😀
Je te comprends Sylvain, moi non plus je n’aime pas me balader dans le plus simple appareil à la vue de tous 😉. Comme dirait mon frère “c’est dommage, pour une fois que tu peux mettre tout le monde d’accord.”
😂
Un plaisir de vous lire vous faites un merveilleux voyage bonne continuation
J’attendais avec impatience la suite des aventures à l’ est du monde. Un récit toujours très savoureux. Le Japon semble être autant pudique et délicat qu’ impressionnant et mystérieux. Une immersion dans les fantasmes nourris par les films et documentaires divers. On en redemande!
Quel beau voyage!
Que dire de plus, si ce n’est vous remercier de nous le faire partager ainsi.
D’ailleurs, autant j’ai étalé dans le temps la lecture de ce récit comme se déguste un bon vin, autant je m’impatiente de lire la suite de votre glissade en douceur dans le Japon.
Ici la longue fin d’été a enfin cédé la place à l’automne, et la saison est aux trails qui mènent des forêts dorées aux sommets blanchis de neige fraiche en quelques enjambées.
Au plaisir de vous lire bientôt!
Merci Aubin pour les nouvelles du pays : les trails doivent en effet être vraiment chouettes en cette saison ! Donne leur de généreux coups de semelles de notre part ! 🤩
Hello hello les touristes,
content de lire vos aventures japonaises, et en dehors des sentiers battus c’est chouette. Profitez bien, bises aux filles.
On vient de voir quelques foules de touristes à Tokyo et près du Mt Fuji et oui, quand les sentiers sont trop battus ils perdent beaucoup de leur charme… Heureusement qu’on arrive toujours à en sortir ! Bises à vous 3 !
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