=> nous avons ajouté des albums photos récapitulatifs sur la Turquie, la Malaisie, et l’Indonésie.
Nous quittons Göreme à huit, faisant route avec une famille française en voyage à vélo pour cinq mois. Originaires de Haute-Savoie, ils ont commencé leur périple à Split, en Croatie, et ont rejoint la Cappadoce en un mois et demi, traversant au passage le Monténégro, l’Albanie et la Grèce. Nous en profitons pour prendre des idées et glaner des informations 😁. C’est aussi surtout l’occasion pour Héloïse et Émilie d’avoir des compagnons de voyage pour jouer et s’amuser. Anaé et Maélie, dix et douze ans, sont impressionnantes sur leurs vélos lourdement chargés et tout ce petit monde se motive mutuellement à pédaler.
Après une longue matinée de vélo entre jolies campagnes et carrières poussiéreuses, nous arrivons à la cité souterraine de Derinkuyu. Depuis 2000 ans, les habitants des environs ont creusé des refuges souterrains pour échapper aux différents envahisseurs ou persécuteurs. Au fil des siècles, des galeries de plus en plus profondes ont été creusées dans la roche jusqu’à une profondeur de 85 mètres. Sur huit niveaux, les habitants avaient établi une vraie ville dans un dédale de salles, églises, bains, cuisines et même prisons ou cimetières. Il existe près de deux cent cités souterraines similaires dans la région, connectées entre elles par un réseau de tunnels ! Ce labyrinthe géant est un paradis pour les enfants qui courent de pièce en pièce en explorant le moindre recoin… de la partie ouverte au public, sinon ils y seraient encore ! Il leur reste même de l’énergie à dépenser dans les jeux du parc voisin dans lequel nous établissons notre bivouac. Il faut dire que c’est vraiment la fête d’avoir des copines à vélo. Nous terminons notre visite de la Cappadoce et de ses sites rupestres par une petite randonnée matinale dans la vallée d’Ihara, une gorge verdoyante et truffée de petites églises, de mosquées et de pigoniers troglodytes.
Nous faisons route ensemble vers le sud-ouest. Le vent de face nous ralentit un peu mais l’énergie et le moral de la troupe sont bons et les kilomètres défilent assez vite, dans une campagne plutôt aride où d’ingénieux systèmes d’irrigation permettent ici ou là de cultiver de grands champs de blé. Le reste des steppes est parcouru par les troupeaux de moutons et leurs bergers, souvent aidés par quelques chiens et un ou deux ânes. Nous trouvons facilement des parcs pour nous arrêter à l’ombre le midi et faire l’école. Là encore, le fait d’être deux familles motive les filles à se concentrer, pressées de finir leurs leçons chacune de leur côté pour retourner jouer ensemble. Cette complicité se retrouve en roulant quand les enfants s’entraident pour pousser les vélos dans les montées raides. Émilie échange aussi parfois sa place sur le tandem avec Anaé, s’essayant ainsi à pédaler toute seule avec un vélo bien chargé 😉. Le soir, nous posons aisément notre campement au milieu des steppes sauvages ou bien au cœur même des petits villages. Avoir deux tentes permet parfois d’en avoir une pour que les enfants y écoutent de la musique « de jeunes » et y enchaînent des parties de cartes, pendant que l’autre abrite les adultes et l’apéro ! La vie est belle 😎.
Notre impressionnante caravane de huit cyclovoyageurs ne dissuade pas les Turcs de se montrer sans cesse sympathiques et généreux. Des inconnus s’arrêtent en bord de route pour nous offrir ici des fraises, là des cerises ou encore des biscuits. Nous recevons même un grand sac de pétales de roses qu’un fermier vient de ramasser avec sa famille en guise de bienvenue. Un soir, après avoir obtenu l’autorisation de camper près d’un vague terrain de foot, nous devenons rapidement l’attraction du moment. Les jeunes veulent jouer et nous aider à monter les tentes. Les aînés du village, eux, se mettent en quatre pour nous apporter à boire et à manger, sourds à nos refus polis et indifférents devant les nombreuses provisions déjà sorties de nos sacoches et la casserole de pâtes en train de cuire sur le réchaud. Les mets arrivent les uns après les autres et notre pique-nique, déjà bien copieux, est augmenté par d’énormes assiettes de yaourt de vache ou de brebis confectionné ici-même, des fruits, des légumes, du pain, et des pommes de terre frites. Heureusement que nous avons des appétits de cyclistes !
Les villageois insistent aussi, comme souvent, pour que femmes et enfants viennent chez eux faire usage de leurs salles de bain. Les hommes ne sont généralement pas invités : ils sentent probablement soit déjà bon, soit trop mauvais 😅. Le lendemain matin, les gens reviennent avec de grands plateaux de nourriture pour le petit déjeuner et un bocal d’un kilo de confiture de roses pour alourdir nos sacoches 😋. Nous sommes très touchés par cette hospitalité, même si elle nous met parfois un peu mal à l’aise. Alors que nous ne manquons de rien et que nous n’avons rien d’autre à offrir en retour que des sourires et quelques phrases maladroites, il ne nous est pas facile d’accepter des cadeaux ou des services de la part de familles déjà bien démunies. Nous finissons par comprendre qu’il existe pour les musulmans une dimension spirituelle à se montrer charitable envers les pauvres et les voyageurs, et qu’il vaut mieux dire oui et merci sans se poser trop de questions.
Quelques jours plus tard, nous profitons à nouveau de cette générosité alors que nous plantons nos tentes dans un parc pour enfants à Kavak, un petit village paysan au pied des montagnes. Les rues sont presque désertes, mais il ne s’écoule guère de temps avant qu’un vieux monsieur vienne s’asseoir sur le banc avec nous, rapidement rejoint par son neveu, puis par son fils qui apporte un plateau de thé. Nos gamelles de pâtes sont déjà prêtes mais le fils, un pompier à la retraite, insiste pour que nous venions tous les huit dîner chez lui. Il nous explique que sa femme sera sinon très fâchée. Nous sommes reçus dans le grand salon de sa belle maison au confort moderne et, alors que nous patientons en buvant le thé, nous réalisons assez gênés que sa femme est seule en cuisine et doit en fait commencer les préparatifs pour un dîner à l’improviste. Nous hésitons à intervenir mais notre hôte nous empêche de lever le petit doigt. De plus, repartir maintenant serait une insulte. Finalement, les grands-parents arrivent et nous nous retrouvons à trois générations dans la cuisine pour un festin raffiné : feuilles de vigne farcies, poulet rôti, soupe, ragoût de haricots …. Il est déjà tard lorsque nous terminons le repas et femmes et enfants partent directement se coucher.
Les hommes, eux, doivent impérativement rester pour boire le thé et papoter. Les Turcs se lamentent de la situation économique désastreuse de ces dernières années, avec notamment la dévaluation de la lire et la forte baisse du pouvoir d’achat, et ils s’impatientent de voir leur président Recep Tayyip Erdoğan quitter le pouvoir. Ils sont surpris de constater qu’un employé qualifié en France ne gagne guère plus qu’en Turquie, alors que le coût de la vie y est bien supérieur ! La discussion, possible comme souvent grâce aux téléphones et Google Traduction, est intéressante mais malheureusement très peu de Turcs sont capables de survivre plus de quelques minutes sans allumer une cigarette et le salon devient vite trop enfumé pour Alexis et Sylvain. On dit « fumer comme un pompier », « fumer comme un Turc »… vous imaginez chez un pompier turc ? 🤢
Le tabac est omniprésent en Turquie et les gens fument ouvertement un peu partout, comme par exemple aux comptoirs des guichets de bus ou dans les épiceries. Il y a bien des affiches interdisant de fumer dans les gares de bus et les restaurants, mais elles sont souvent ignorées. De même, des images et des slogans sur les paquets de cigarettes mettent en garde sur les méfaits du tabac mais ils ont visiblement peu d’impact dans un pays où l’on fume beaucoup depuis des siècles. Nous nous sommes fait fréquemment offrir des cigarettes, y compris dans la tente, une fois couchés, par un fermier de passage qui voulait s’assurer que tout allait bien pour nous ! Pour nous, ce tabagisme public nous a ramené vingt ans en arrière en France… et nous fait d’autant plus apprécier les progrès qui ont été faits depuis.
Les campagnes sont très agricoles et notre itinéraire nous fait traverser une succession de régions spécialisées chacune dans quelques cultures. Dans les plaines au sud de la Cappadoce, ce sont les grandes cultures céréalières et fourragères qui dominent : blé, orge et betteraves à sucre. Les montagnes sont quant à elles occupées par des vergers : cerises, pommes, abricots, pêches, noix, puis, à mesure que le climat se réchauffe à l’ouest, figues, olives, agrumes et grenades. Certaines cultures sont plus insolites comme les plantations de roses et de lavandes pour la parfumerie ou encore celles de pavots pour l’industrie pharmaceutique. La Turquie est en effet dans les dix premiers producteurs mondiaux de chacune de ces cultures et le secteur agricole occupe 20% de la population.
Les pratiques agricoles sont intensives et, dans certains villages, les vendeurs d’engrais et de pesticides sont plus nombreux que les épiciers. On nous explique que les revenus agricoles sont encore assez élevés dans ces campagnes, limitant du coup l’exode rural des jeunes. Cependant, la gestion de l’eau pour irriguer tous ces champs est un thème récurent et un problème majeur pour la région. Dans un contexte où le réchauffement climatique induit déjà un assèchement des lacs et une désertification des sols, les pompages intensifs achèvent d’épuiser les nappes phréatiques et concentrent les polluants. Les paysans se battent pour l’accès à l’eau et nous dissuadent de boire l’eau du robinet, trop contaminée.
Au milieu de ces champs parfois monotones se cachent aussi des merveilles de la nature comme le cratère Meke, qui semble avoir poussé au milieu d’un lac asséché, ou encore la route qui traverse les montagnes en serpentant dans un canyon jusqu’au lac de Beyşehir. La météo s’est un peu rafraîchie et nous devons composer un peu avec des pluies orageuses. Protégés par notre bonne étoile, nous trouvons toujours refuge au dernier moment, juste avant que le ciel ne se déchaîne. Une fois, c’est une minuscule salle de prière au bord de la route, perdue dans les montagnes, qui nous sauve in extremis d’un violent orage avec de grosses averses de grêle. Cela ne suffira pas à nous convertir à l’Islam, mais merci quand même 🙏.
Une écrasante majorité de la population turque est musulmanne, mais à mesure que nous avançons vers l’ouest la pratique religieuse semble de plus en plus libérale. L’alcool devient facilement disponible, les femmes sont de moins en moins couvertes et peu d’hommes semblent se presser vers les mosquées lors des appels à la prière. La Turquie moderne, née des cendres de l’empire Ottoman après la première guerre mondiale, a été pensée comme un état laïque. Cependant, le gouvernement d‘Erdoğan fait actuellement pression pour que la république retourne vers les valeurs traditionnelles religieuses. Ainsi, mis à part pour trois minorités officiellement reconnues, les cours d’islam sont obligatoires à l’école, y compris pour les enfants athés.
Après une dizaine de jours de vélo en immersion complète dans les campagnes, nous faisons un détour vers la ville de Beyşehir, une étape incontournable pour les cyclovoyageurs de la région grâce à Mustafa, le président charismatique et généreux du club de vélo de la ville. Il se démène pour accueillir chaque année plus de 500 voyageurs de passage. Nous le retrouvons tous les huit à l’office de tourisme et sommes reçus comme des pashas. Après le thé et les gentils mots de bienvenue, nous nous faisons offrir les maillots du club ainsi qu’une nuit d’hôtel pour tous ! Nous restons même une seconde nuit dans la maison des voyageurs pour reposer les gambettes de la troupe et profiter de la ville. Merci encore à Mustafa, son équipe et ses sponsors 🙏.
C’est l’occasion de faire un pique-nique au parc de jeux en bordure du lac et de visiter la vieille ville. La mosquée Eşrefoğlu date du XIIIe siècle et est réputée pour sa charpente sculptée en bois de cèdre et ses mosaïques d’inspiration perse. Au milieu de la salle de prière, une profonde fosse permettait de stocker la neige hivernale pour rafraîchir l’édifice en été. La vieille ville a aussi conservé son grand marché couvert (caravansérail), son école coranique (médersa) et ses bains publics.
Nous repartons ensemble le long du lac de Beyşehir, le troisième plus grand du pays. Ce parc national abrite de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques mais aussi des colonies de cigognes. Elles sont nombreuses à nicher en cette saison et les cigogneaux font craquer les filles qui en prendraient bien un ou deux dans les sacoches. La route qui longe les rives du lac par l’ouest offre des conditions de voyage idylliques : paysages magnifiques, bivouacs paradisiaques et routes tranquilles. Nous ralentissons un peu le rythme pour savourer pleinement ces moments exceptionnels avec nos compagnons de route jusqu’au lac d’Eğirdir.
Après deux semaines fantastiques à rouler ensemble, nos routes se séparent. Des amitiés fortes se sont créés et nous nous sentons privilégiés d’avoir vécu tous ces beaux moments ensemble. Mais nous reverrons très certainement en Haute Savoie !
Notre route vers la côte turque nous conduit vers les lacs de Burdur et de Salda. Il fait de plus en plus chaud et sec. Les paysages des lacs partiellement asséchés sont bien jolis et les forêts d’oliviers remplacent dorénavant les champs de blé. Nous progressons bien, roulant sur des routes tranquilles et trouvant toujours de beaux endroits pour bivouaquer. Il ne fait pas froid la nuit et nous ne montons plus que la moustiquaire de la tente : idéal pour dormir au frais et contempler les étoiles à l’abri des insectes !
Peu pressés de nous retrouver au milieu des foules, nous décidons de faire l’impasse sur les sites très touristiques de Pamukkale et Ephèse et préférons à la place faire un détour par la cité antique d‘Aphrodisias pour une belle leçon d’histoire grandeur nature. Cette ville romaine dédiée à la déesse de l’amour a conservé un grand stade, un théâtre, des bains et de nombreux bâtiments publics. Nous sommes seuls dans ces immenses ruines à déambuler dans les différents quartiers.
Non loin de là, nous retrouvons Nina, la sœur de Mathilde, et son copain Sylvain, en vacances dans la région. Nous sommes ravis de revoir nos proches et de raconter nos dix mois de voyage autour de grandes pide, ces pizzas turques aux formes allongées et cuites au feu de bois. Nous laissons passer la chaleur dans un parc ombragé autour d’une glace avant de nous séparer provisoirement ; nous avons prévu de nous retrouver quelques jours plus tard sur la côte.
Pendant que nos familles et nos amis grelottent en France et en Suisse, une vague de chaleur s’installe à l’Est de l’Europe. Alors que nous descendons du plateau anatolien vers la mer, le thermomètre dépasse maintenant régulièrement les 40 degrés en journée : c’est beaucoup trop pour un début du mois de juin. Nous renonçons à pédaler l’après-midi ou le soir et décalons notre départ de plus en plus tôt le matin pour finir nos étapes vers 11h. Cet épisode de fortes chaleurs fait plusieurs morts dans les îles grecques voisines au même moment alors nous sommes d’autant plus prudents.
Les parcs urbains des petites villes nous permettent en général d’y faire une très longue pause à l’ombre en journée et nous trouvons partout des fontaines pour nous rafraîchir sur la route. Le soir, il est assez facile de s’éloigner de quelques kilomètres des villages pour trouver un endroit où bivouaquer. Les rares fois où nous nous faisons déloger, c’est lorsque des gens sont trop inquiets pour notre sécurité et insistent pour que nous dormions à l’abri des petites bêtes qui rôdent la nuit dans la nature. Il est plus facile d’accepter et de leur faire plaisir que de leur expliquer que, hormis les tigres, les bêtes qui nous font peur ont en général des pneus et un moteur…
Un soir, nous déplaçons ainsi notre tente dans la cour d’une ferme, à quelques mètres des vaches. Les fortes odeurs de l’écurie sont moins agréables que celles de la forêt de pins où nous avions prévu de passer la nuit, mais nous apprécions la gentillesse et la bienveillance de notre hôte. La générosité des Turcs est toujours aussi touchante. Malheureusement, nous ne pouvons lui faire honneur et nous devons cette fois refuser thé, dinner et petit-déjeuner car la canicule et une grosse montée nous forcent à nous coucher tôt et à partir au lever du soleil, vers 6h. Nous espérons n’avoir froissé personne…
Les derniers kilomètres jusqu’à la mer ne sont pas les plus agréables. La petite route de montagne que nous avions repérée pour éviter l’itinéraire principal traverse en réalité d’importantes carrières de calcaire qui défigurent le paysage. Les nombreux camions miniers qui font des aller-retours vers les cimenteries rendent la route dangereuse et poussiéreuse, nous empêchant un peu de profiter des superbes vues sur les forêts de pins et de lauriers roses. Nous devons en plus quand même emprunter une section de la route nationale reliant Izmir à Bodrum. La circulation y est beaucoup trop dense à notre goût mais, après 1500 kilomètres sur des routes agréables et tranquilles, nous relativisons ces quelques kilomètres pénibles que nous avalons la tête dans le guidon.
Nous arrivons à la mer puis à Bodrum, terminus de notre traversée de l‘ouest de la Turquie. Nous y retrouvons sans surprise le tourisme, le luxe et le mode de vie européen, et disons définitivement adieu à l’Asie mineure. Les gens parlent à nouveau anglais, ont de belles voitures, de beaux habits et boivent des bières aux terrasses des restaurants. Les cris du muezzin sont étouffés par l’agitation de la ville et ne semblent atteindre les Turcs en train de polir leurs yachts ou les Anglais qui descendent de leur paquebot de croisière. Nous ne nous attardons pas longtemps mais profitons quand même du très intéressant musée d’archéologie sous-marine. Installé dans le cadre magnifique du château Saint-Pierre, le musée expose des trouvailles récupérées lors de nombreuses expéditions de fouilles dans la Mer Égée, fruit d’un travail méthodique et exigeant. Il abrite une importante collection d’amphores, de verreries anciennes, de joaillerie et de marchandises gréco-romaines, égyptiennes et ottomanes, nous ramenant une fois de plus quelques millénaires dans le passé.
Nous terminons notre traversée de la Turquie par une halte de cinq jours dans la péninsule de Datça. Nous y retrouvons Nina et Sylvain (l’autre !) qui nous ont rejoints sur la plage avec leur van pour notre dernier bivouac en Turquie. Nous avons ensuite loué un appartement près de la côte quelques jours, pour profiter tous ensemble de la baignade, de belles randonnées, d’apéros sur la plage au coucher du soleil et de bonnes siestes au frais ponctuées de parties de tarot. Cette petite pause balnéaire est particulièrement appréciée après trois semaines de pédalage avec une seule journée de repos.
En prenant le bateau pour l’île de Kos, nous quittons l’Asie pour de bon et sommes de retour en Europe, dans l’espace Shengen et la zone euro. Clairement, la Turquie aura été pour nous une découverte majeure de notre voyage. Nous avons été séduits par la richesse et la complexité de son histoire, par la qualité de son réseau routier, par ses paysages beaux et variés, et par la simplicité et la spontanéité des gens qui nous ont sans cesse approchés pour nous parler. Merci à tous ces aimables inconnus qui, avec une parole, un fruit ou un verre de thé, nous ont apporté d’innombrables moments de joie !
Nous allons maintenant traîner un peu dans les îles grecques, profitant du soleil jusqu’au dernier moment avant le retour à la maison en bateau et en train. Nous vous raconterons…
Fun facts:
-nous avons roulé 1650km en Turquie et dormi 21 nuits en camping sauvage, la plupart du temps dans des endroits fabuleux.
-le muezzin chante 5 fois par jour, plus ou moins longtemps et plus ou moins juste.
-la Renault 12 a été la voiture la plus vendue dans le pays dans les années 90. Nous en avons croisé beaucoup de vieux exemplaires maintes fois réparés, les derniers s’étant vendus il y a plus de 25 ans !
-le thé est servi avec deux théières : une pour infuser le thé noir et une pour l’eau chaude qui sert à le diluer.
-les Turcs parlent souvent de politique mais nous n’avons croisé personne nous disant du bien d’Erdoğan.
-dans les restaurants, ce sont toujours des hommes en cuisine. A la maison, toujours des femmes.
-les boissons rouges foncées dans les frigos des petits restaurants ne sont ni du vin, ni du jus de grenade, mais du jus de betterave fermenté et épicé: şalgam suyu.
=> nous avons ajouté des albums photos récapitulatifs sur la Turquie, la Malaisie, et l’Indonésie.
Magnifique article qui nous fait surtout vivre les différentes rencontres que vous avez faites.
Bonne fin de voyage et maintenant on peut dire à bientôt !
Superbe récit, qui alimente mon envie déjà ancienne d’aller explorer ces contrées. Nous irons un jour, vos photos et vos récits font rêver. D’ailleurs nous sommes déjà en chemin, en Croatie, même si nous n’irons pas si loin cette fois-ci.
Ravi de vous retrouver bientôt dans notre village suisse!
Bonne fin de route!!
Je pense aussi que c’est une destination qui vous plairait beaucoup. Ça se prête très bien au voyage itinérant à vélo, à l’exception peut-être des grandes villes (d’après les récits d’autres voyageurs) et de la période juillet-août (voire juin-septembre par endroits) où il fait trop chaud. On a hâte d’en connaître un peu plus sur la Slovaquie, la Hongrie, la Croatie, etc… !
Bon voyage et à bientôt au village 🇨🇭😁
Après 11 mois de voyage, je constate que l’émerveillement est toujours là !
Votre récit évoque souvent vos sensations, vos émotions. Ça me plait beaucoup. Quelle farandole de moments fantastiques !
Vous savez capter ce que le hasard met sur votre route, prendre le temps de vous laisser porter par la Turquie.
Ça donne envie de rencontrer ce pays et surtout les Turcs !
C’est super que vous ayez pu partager quelques jours avec Nina et Sylvain.
La rencontre avec l’autre famille de haute Savoie va permettre de prolonger le voyage au retour !
Belle continuation .
Bises