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Premier bilan mécanique

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Entre les vacances en France l’été dernier, le petit tour en Suisse pour Pâques cette année, une virée en Alsace pour l’Ascension, et quelques promenades autour de la maison, nos tandems ont maintenant parcouru près de 1000kms. C’est l’heure de faire un premier retour d’expérience sur nos Pinos!

D’abord le moins bien.

Le poids : avec presque 30kg par tandem 🙀, la version récente (2021) du Pino est plus dans la catégorie camion que dans celle des vélos ! Quand on rajoute les bagages, cyclistes, et autres accessoires, on entre même plutôt dans la catégorie paquebot de croisière… Le fait que Hase Bike ait choisi un cadre identique pour la version motorisée du Pino et pour la version “normale” doit y être pour quelque chose. Le cadre est vraiment très épais au niveau du boîtier de pédalier, surdimensionné pour pouvoir installer moteur et batterie. Certes, c’est sûrement très solide mais bon, si on avait voulu un moteur on aurait acheté une moto, non? 🤔

C’est lourd !

Les composants non-standards : par nature, ce genre de vélo “spécial” est truffé de pièces qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Ceci n’est pas une surprise. Ce qui est plutôt décevant, en revanche, c’est de constater que ces composants sont parfois de qualité plutôt médiocre. Nous avons déjà cassé quelques petites pièces, comme des parties liées aux gardes-boue ou des petits morceaux de plastique qui servent à maintenir les guides-chaîne en place. Rien de vraiment sérieux car ça n’empêche pas de rouler, moyennement un peu de bricolage de fortune. Plus ennuyeux, la roue libre intégrée au pédalier – celle qui permet aux enfants d’arrêter de pédaler de temps en temps – a l’air d’être un peu délicate. Sur l’un de nos vélo, le pédalier s’est mis à avoir beaucoup de jeu au bout de quelques centaines de kilomètres et il a fallu commander une autre roue libre et la changer. Nous avons pu tester l’efficacité du support technique de notre fournisseur (merci Igor !) et faire jouer la garantie. Incident sans conséquences donc, mais bon… nous partirons avec une roue libre de rechange ainsi que les outils pour pouvoir la changer !🧑‍🔧

Défaut de fabrication sur une des roues libres des tandems.

Maintenant les points positifs !

La conduite : ces vélos sont vraiment sympas à conduire ! Ce modèle récent de Pino a une géométrie différente de l’édition 2013 que nous avions auparavant et cette nouvelle version est nettement plus maniable (tant qu’il ne faut pas soulever le vélo !) et agréable à conduire. La roue avant du vélo est maintenant située plus proche de l’axe de direction et le guidon est nettement plus rigide. De plus, avec une suspension sur la roue avant et une autre intégrée à la tige de selle, on ne ressent pas les vibrations de la route. La position du cycliste est assez droite, rappelant plus le style d’un vélo de ville que celui d’un vélo de course. Bref, ça se conduit comme un vélo normal – enfin presque 😅.

Le copilote : si le pilote à l’arrière est bien installé pour pédaler, le passager assis à l’avant est presque littéralement dans un fauteuil ! Le siège procure une assise solide et ergonomique, avec suffisamment de réglages, parfait pour pédaler, pour faire la sieste, ou juste pour regarder le paysage… Quand brille un petit rayon de soleil et que la brise est douce, il n’est pas rare d’entendre un très sincère « ohlalala, comme je suis bien ici !… 😻». Peu importe si c’est au milieu d’une montée à 15% et que le pilote, à bout de souffle, n’est pas forcément du même avis 😂

C’est confortable !

Le côté convivial : sur ce genre de tandem, les têtes des deux cyclistes sont très proches l’une de l’autre et il est vraiment très facile de se parler. Du coup les filles peuvent raconter plein d’histoires et personne ne s’ennuie 😊. Et contrairement à un tandem traditionnel, les deux cyclistes profitent pleinement du paysage. On a vraiment l’impression de faire route ensemble et c’est top 😎.

Les bagages : avec des sacoches étanches Ortlieb et leur système d’accroche qui va bien nous sommes en terrain connu. C’est du matériel robuste et pratique. La bonne nouvelle c’est qu’on peut faire tenir jusqu’à 6 sacoches sur les porte-bagages du Pino : deux paires à l’avant – une grosse et une petite – et une paire à l’arrière. Et il reste de la place sur le porte-bagages arrière pour y poser un baluchon de 30 litres (ou plus). En fait, il est probable que nous ne partions pas avec autant de sacoches, mais ce n’est pas encore décidé…

La transmission : en tout, il y a deux pédaliers, deux chaînes — dont une longue comme presque 3 chaînes mises bout-à-bout — cinq plateaux et une cassette avec 10 vitesses… C’est un système compliqué, inévitablement, mais ça fonctionne bien et c’est beaucoup plus silencieux que sur l’ancien modèle du Pino.

Les gadgets : nous avons équipé le dossier du siège de chaque vélo avec un support permettant de fixer un téléphone (système QuadLock) ainsi que des porte-bidons. Tout ça fonctionne très bien.

Le cadre télescopique : la principale nouveauté du Pino 2021 c’est que la barre horizontale sur laquelle est fixée la fourche avant peut coulisser dans le cadre. Cela permet de changer l’espacement entre les roues et de rendre l’engin très compact — pour un tandem — dans sa configuration minimale. Les réglages se font avec une clef Allen en quelques minutes. L’extrémité du vélo, avec le pédalier avant, coulisse elle aussi dans le cadre et permet d’ajuster la longueur du vélo aux jambes du co-pilote. C’est un serrage rapide et se règle en quelques secondes. Très pratique 👍

Les sourires : ce n’est pas vraiment de la “mécanique” à proprement parler, mais il y a quand même quelque chose de magique dans la capacité de ces vélos à déclencher des sourires bienveillants partout où ils passent ! Cela encourage les contacts avec les gens et génère de la bonne humeur. A la fin de la journée, on se rappelle de tous ces bons moments beaucoup plus que du poids des vélos !

8 commentaires sur “Premier bilan mécanique”

  1. Pas inutile ces tests grandeur nature ! On découvre toujours des petits soucis et des améliorations à apporter.
    Sympa la petite vidéo où vous pédalez.

    1. Sylvain Reboux

      En effet, on a beau se renseigner en lisant des articles, à la fin c’est quand même toujours l’expérience et la pratique qui sont les plus utiles 😀
      NB : comme tu l’as peut-être constaté, la liste de diffusion du blog n’est pas encore active – petit soucis technique qui sera réglé d’ici peu !

      1. Ok je me demandais pourquoi je ne recevais pas de notifications.
        Et oui l’expérience ! Quand on part loin c’est irremplaçable.

  2. Très intéressant cette expérience client !
    Prend des rilsan et du Scotch US. ça dépanne tout ou presque
    Hâte de découvrir la suite.

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