Nous passons deux nuits dans le camp de yourtes d’Anja, la gérante Franco-Mongole de l’agence de voyage – Évasion Mongolie – qui avait organisé notre circuit dans le Gobi. Calme et reposant, le camp est d’excellente qualité et très agréable. En pension complète, nous bénéficions de repas variés et équilibrés, préparés avec des ingrédients locaux, joliment présentés et systématiquement avec entrée, plat et dessert. Cette interprétation française de la gastronomie mongole est plutôt réussie et très bienvenue 😋.
Les cartons avec nos deux vélos nous attendent comme promis dans un conteneur cadenassé aux abords du camp. Ils ont bien survécu au transport et Sylvain est vite rassuré que les vélos n’ont pas été endommagés et peuvent être remontés sans problème. Le personnel du camp est très curieux de voir à quoi ressemblent nos machines ubuesques, clairement interloqué par ces tandems hybrides combinant les efforts d’un adulte sur une selle et un d’un enfant sur un siège inclinable. Une fois chargés de sacoches multicolores, ces assemblages loufoques ne manquent pas de susciter de nombreux sourires 😁.
Nous testons les vélos en faisant le tour de Kharkhorin, à la recherche d’un distributeur de billets pour ne pas dépendre uniquement des cartes bancaires, dont on nous avait dit qu’elles étaient acceptées quasiment nulle part en dehors des principaux sites touristiques. Cette précaution s’avérera plus tard injustifiée, nos cartes fonctionnant sans problème même dans les boutiques les plus reculées. Nous retirons l’équivalent de 300 euros, ce qui nous rend immédiatement millionnaires et nous charge d’une épaisse liasse de Tugrig. L’inflation a été telle que la plus grosse dénomination, 20000 Tugrig, vaut environ 5 euros…
Nos billets de banque ne représentent hélas qu’une infime fraction de notre chargement. En plus des 60kg de notre équipement « normal » en vêtements, tente, duvets, réchaud, électronique, mécanique, etc…, c’est lestés de quatre ou cinq jours d’autonomie en nourriture – deux sacoches de 20 litres pleines à craquer – que nous prendrons la route. Une fois nos tandems de 30kg à vide chargés comme des chameaux, notre programme est de les emmener sur une boucle d’environ 300 kilomètres remontant d’abord la vallée de l’Orkhon, puis basculant dans une vallée parallèle pour redescendre jusqu’au lac d’Ugi (Uginuur) et retourner à Kharkhorin. Seuls les 50 derniers kilomètres seront sur une route goudronnée, le reste se faisant sur une piste dont l’état nous est rarement décrit en termes très élogieux… Chargés d’autant d’optimisme et d’insouciance que de nourriture, nous nous engageons quand même. Après tout, nous avons le temps et nous rebrousserons chemin si les conditions sont trop mauvaises.
Les premiers hectomètres sont en montée et nous les finissons en poussant les vélos, la piste défoncée devenant trop raide pour nos mollets. Dans la descente, Mathilde chute (à l’arrêt) en essayant de négocier un virage au milieu d’une pente herbeuse, qui paraissait plus praticable que la piste elle même. Un peu plus loin, Sylvain s’enlise dans quelques centimètres de sable et peine à s’en dégager, incapable de soulever ce vélo beaucoup trop lourd. Nous avons fait moins d’un kilomètre depuis le camp de yourtes et notre amateurisme fait déjà rire les marmottes.
Nous oublions toutefois d’être découragés car la vallée verdoyante de l’Orkhon s’offre maintenant à nos yeux et c’est avec beaucoup d’émotion que nous pénétrons dans ce paysage qui nous fait rêver depuis tant d’années. La vallée est vraiment magnifique avec des pâturages verdoyants au milieu desquels serpente une rivière bleutée. Au fond, les montagnes se dessinent avec leur relief arrondi si différents de nos montagne alpines escarpées. Au gré des kilomètres, nous apprenons à maîtriser un peu mieux nos montures et prenons finalement un grand plaisir à évoluer doucement sur cette piste, mélange de terre, d’herbe et de sable, avec parfois un peu de boue et quelques traversées de rivière où il faut se mouiller les pieds.
La géographie des paysages que nous traversons est assez simple à imaginer et ressemble à ce qu’un enfant pourrait dessiner, mais en plus grand… La piste ondule dans une immense étendue bien verte et plate, bordée de collines au profil doux et traversée par une petite rivière bleue. Des troupeaux de bétail parcourent la prairie en apparente liberté : ici des chevaux, là des moutons et des chèvres, là bas des vaches ou des yaks. Les animaux sauvages sont aussi très nombreux, essentiellement sous forme d’oiseaux, de rongeurs, d’insectes, de grenouilles et de poissons. Il y a presque toujours une poignée de yourtes en vue, fréquemment jouxtées d’une voiture ou d’une moto et d’un corral à chevaux. La quasi-absence de tout autre élément de décors est frappante. Ainsi, en dehors des villes et à de rares exceptions près, nous ne voyons pas de panneaux de signalisation, pas d’éclairage, pas de maisons, pas d’arbres, pas de clôtures, pas de sentiers bien définis, pas d’enseignes publicitaires, etc… Comme dans un dessin d’enfant 😀.
Nos enfants, d’ailleurs, nous épatent sans cesse de leur capacité à s’adapter et à vivre l’instant présent avec enthousiasme et intensité. Nous nous régalons de leur candeur dans ce milieu rural et simple, qui nous rappelle parfois notre enfance ou les romans de Pagnol. Nos filles passent ainsi facilement des heures à essayer de dresser des scarabées dans le sable du désert de Gobi ou à enseigner la natation à des petites grenouilles au bord de l’Orkhon et, imitant les autres enfants, apprennent rapidement à éloigner les yaks qui s’intéressent trop à notre tente ou à notre pique-nique.
La motivation des enfants à pédaler est dopée par les nombreux animaux que nous croisons, en particulier d’innombrables petites marmottes – ressemblant en fait plutôt à des écureuils des champs – qui se mettent à courir pour disparaître dans leurs terriers quand nous approchons. Sur les vélos, il nous arrive de nous arrêter timidement pour laisser un étalon particulièrement fougueux mener son troupeau autour du notre, nous encerclant au galop dans une puissante démonstration d’indépendance et de liberté. Nous ne serons jamais inquiétés par les animaux et ne nous lasserons pas de sentir le sol vibrer sous les sabots des bêtes.
La région est un vrai paradis pour bivouaquer et c’est avec l’embarras du choix que nous plantons notre tente chaque soir sur une belle herbe confortable, le plus souvent en bordure de rivière pour pouvoir se rafraîchir et se débarbouiller. Nous dînons devant le spectacle des chevaux venant se désaltérer ou se baigner à la rivière, nous donnant maintes occasions d’admirer ces animaux fiers et intelligents. Il n’est pas rare d’être réveillés par des hennissement au milieu de la nuit ou d’être accueillis par des centaines de chèvres et moutons en sortant de la tente le matin. L’omniprésence d’animaux nous oblige cependant à être vigilants avec l’hygiène alimentaire et nous apprécions d’avoir emporté un filtre à eau qui nous facilite grandement l’autonomie en eau potable.
Après avoir remonté la vallée de l’Orkhon, nous traversons la ville de Batuulzi, occasion d’un ravitaillement et d’une soupe de nouilles au mouton, alternative aux nouilles sautées au mouton qui nous sont sinon proposées dans les bouibouis. Nous quittons la vallée pour grimper vers les collines. La piste est assez directe et de plus en plus raide, dépassant souvent les 10%. Les enfants descendent et Émilie finit par pousser le tandem de Mathilde. Une deuxième montée, plus douce, nous mène à un deuxième petit col où une famille nous propose un bol de lait de jument fermenté comme récompense. Appelée ici airag, cette boisson légèrement alcoolisée est très appréciée dans toute l’Asie centrale en été. Le lait est frais et relativement acide avec un fort goût de fermentation assez agréable au final pour les adultes (la grimace des enfants qui y trempent leurs lèvres est par contre assez explicite !).
Une descente facile et agréable dans une forêt et des jolies prairies nous conduit jusqu’à des sources chaudes, l’occasion par une météo incertaine de patauger au chaud. La star de la journée est la petite chèvre d’un enfant du coin que les filles se font une joie de caresser et câliner. Ce bon souvenir effacera vite celui de la pluie qui, deux heures plus tard, nous obligera à planter la tente en urgence.
Les jours suivants, nous poursuivons par une longue descente agréable jusqu’à Khoton sous le soleil quand un homme sur une moto nous invite à le suivre jusqu’à sa yourte. Nous pénétrons par la porte basse, toujours orientée vers le sud, et nous installons sur une banquette côté ouest à droite de l’autel boudhiste comme le veulent les règles de politesse. Un panneau solaire alimentant une petite télévision et ses dessins animés tentent de nous convaincre que nous sommes bien au 21ème siècle. Obéissant à son mari, la femme sort une longue louche d’une outre en peau de chèvre pour nous servir un grand bol d’airag que nous buvons religieusement puis elle nous présente une assiette d’un fromage aigre et sec (aiguur) que nous goûtons tous poliment. La communication est assez difficile mais les larges sourires de tout le monde sont universels. Lorsque c’est notre tour d’amuser nos hôtes, Mathilde fait faire un tour de tandem à chacun des enfants. Nous repartons avec une grosse poignée d’aiguur et un bidon de vélo rempli de lait de jument fermenté…
Si les paysages sont toujours plutôt beaux, certaines sections sont plus agréables que d’autres pour pédaler. La trentaine de kilomètres entre Khotont et Uginuur se révèle ainsi assez pénible. Après des heures d’ornières et de tôle ondulée, la piste nous fait traverser une rivière d’eau stagnante, boueuse et infestée de moustiques, avant de nous offrir une belle montée bien raide. Dans cette petite côte d’à peine 100m de dénivelé, nos vélos restent si souvent bloqués dans le sable que nous finissons par monter dans la pente directement à travers champ. La maigre végétation poussant sur ce mélange de terre et de sable offre tout juste assez de traction pour que nous arrivions à hisser nos charrues jusqu’au sommet. Notre acharnement est récompensé par une belle vue sur toute la région, et en particulier sur la petite ville d’Uginuur.
Nous arrivons fatigués vers midi dans cette ville fantôme digne d’un western, délabrée et à moitié envahie par la végétation et la poussière. La plupart des quelques boutiques sont fermées et nous aurions pu croire la ville abandonnée si ce n’est par la présence d’un petit magasin d’alimentation propre, frais, et parfaitement achalandé. Un homme vient gentiment, mais avec insistance, nous proposer de venir nous reposer chez lui. Nous apprendrons qu’il s’agit du pasteur d’une petite congrégation Baptiste sponsorisée par une église américaine et implantée dans une petite dizaine de villes en Mongolie et en Chine. Le bouddhisme est la religion majoritaire en Mongolie mais depuis la chute du bloc soviétique, des églises évangéliques étendent progressivement leur influence. A grand renfort de langage des signes et de « Google Translate », le pasteur et sa famille nous accueillent très chaleureusement dans un dortoir derrière la salle de catéchisme. La fraîcheur du vieux bâtiment et le thé que l’on nous sert sont bienvenus, mais nous sommes surtout honorés de pouvoir rencontrer des gens d’une culture si différente de la notre.
Les filles surmontent assez vite leur timidité et deviennent le centre d’intérêt des enfants du village. Émilie organise un atelier dessin et bricolage et tout ce petit monde découvre dans la bonne humeur qu’ils ont beaucoup plus de points communs que de différences… De fil en aiguille, nous sommes invités à dîner puis à rester dormir. Après la bénédiction rituelle, nous partageons un plat typique et nourrissant fait de nouilles de blé, oignons et viande. Nous apprécions de pouvoir discuter (par smartphones interposés) avec ce couple cultivé. Ils nous expliquent que la ville est surtout animée l’hiver lorsque les nomades viennent s’installer avec leur yourte aux abords du village et que les enfants vont à l’école. Nous comprenons mieux l’impression de villes fantômes que nous ressentons depuis le début de notre voyage à vélo : les gens sont dans la steppe, avec leurs troupeaux. Nous repartons le lendemain le cœur gros d’émotion vers le lac d’Ugi.
Le lac est un lieu de villégiature où les Mongols les plus aisés viennent en vacances pour se baigner, pêcher ou faire un tour de bateau. De très nombreux camps de yourtes sont installés. Ce sont les équivalents de nos campings où chaque famille dort dans une yourte de 2 à 6 places. Quelques attractions sont également installées mais il n’y a pas foule et l’ambiance est très calme. Nous sommes aussi pris d’une envie de farniente : les journées de vélo se raccourcissent pour laisser place à plus de pauses baignades, repas au restaurant et nuits en camps de yourtes.
Les derniers kilomètres de piste ne sont d’aucun repos et nous devons rester en permanence vigilants pour zigzaguer entre les bancs de sables, nappes de boue, nids de poule, tôles ondulées et autres cailloux. Des nuées d’insectes, heureusement inoffensifs, viennent aussi parfois nous enquiquiner… L’optimisme d’Emilie nous permet d’aborder ces difficultés dans la bonne humeur : « les pistes mongoles, c’est comme un skatepark naturel en mieux car on n’a pas besoin de béton pour le construire ! ». Après 250km de piste, nous apercevons finalement un ruban noir en bas d’une descente et c’est en chanson qu’Heloise pédale sur son premier kilomètre de bitume : « on est sur la route goudronnée, elle est trop facile ».
Quelques kilomètres plus loin, nous rejoignons les bords de l’Orkhon et ses sites historiques. Ainsi, nous nous arrêtons au musée Gokhturk qui présente des pièces archéologiques du 6-8ième siècle retrouvées sur place. Le drapeau turc flotte à l’entrée. Nous apprenons que les stèles découvertes ici sont le premiers écrits mentionnant un peuple Turc. Les peuplades de cette vallée ont ensuite migré au cours des siècles vers l’ouest à travers l’Asie centrale jusqu’en Europe. L’État turc co-finance actuellement ce site considéré comme d’importance nationale. Cette visite permet de mieux replacer l’importance historique de cette région qui deviendra au 13e siècle le centre politique du plus grand empire de tous les temps, quand Gengis Khan et ses guerriers galopèrent dans toute l’Asie, semant la terreur de la Corée jusqu’en Pologne et controlant 25% des terres émergées du globe. Ce passé est difficile à imaginer quand on ne voit que quelques yourtes et de paisibles troupeaux.
Le mauvais temps annoncé nous incite à faire halte au camp de yourtes voisin très confortable. Émilie se fait un plaisir d’apprendre aux enfants à jouer au UNO, Héloïse bricole des bateaux en papier, pendant que les adultes discutent en anglais autour d’un bol d’airag avec le patron qui travaille par ailleurs dans une mine de cuivre dans le Gobi près de la frontière chinoise. La patronne, occupée devant une énorme bassine d’abats de mouton bouillis, nous vante les bienfaits nutritionnels des différents types de viande venant des méthodes d’élevage ou des plantes sauvages broutées par les animaux. On mange du cheval l’hiver pour se tenir chaud, de la chèvre au printemps et du yak en été. Les Mongols nous ont ainsi régulièrement fait l’éloge de leur viande, qu’ils mangent à tous les repas.
Notre séjour mongol est presque terminé et il ne nous reste déjà plus que quelques jours pour profiter des grands espaces et des derniers bivouacs sauvages. La semaine prochaine nous prenons l’avion pour Seoul où une autre ambiance nous attend…
Votre périple dans la steppe mongole n’est pas physiquement de tout repos, mais il restera dans vos souvenirs.
Bravo pour les rencontres avec les habitants et merci à eux qui vous font partager leur vie.!
Bravo aussi pour les explications géographiques, historiques…
Nous avons regardé un beau reportage de “faut pas rêver” sur la Mongolie. C’est bon… les descriptions coïncident … vous êtes bien là-bas !
C’est un régal de vous lire. Bonne continuation et bises à vous 4!
Quel courage ! et quelle force physique et mentale il vous a fallu pour déplacer vos lourdes montures dans de telles pistes !
Un grand bravo à tous les 4 car vous avez été tous unis dans les difficultés.
Les filles sont vraiment SUPER.
Il est vrai que les paysages et les rencontres ont été magiques et tout est tellement bien raconté et imagé que l’ on s’ y croirait.
Bonne continuation en Corée.
Gros gros bisous et encore félicitations aux youyous.
Mamie CH
Merci ! Les youyous vous font aussi pleins de bisous 😘 Émilie est même en train de rédiger un peu son blog… On profite de ces quelques derniers jours de calme dans les grands espaces sauvages pour faire un peu d’école, écrire des messages 😀
Gros bisous
Wow! wow! wow! So fun to read and see your updates. Thanks for sharing!
Et bien quelle magnifique et difficile début d’aventure ! Les filles sont vraiment super, le moral 100% du temps !
Les gens rencontrés ont l’air adorables, c’est aussi ça le voyage, les belles rencontres.
Bonne continuation en Corée où effectivement l’ambiance sera tout autre.
C’est pas du 100% : les enfants restent des enfants et ont bien leurs petits chagrins de temps en temps, comme à la maison 😉
Quel beau récit et quelle aventure magnifique! Bravo et merci pour le partage, pour le bonheur et le rêve que cela nous donne. J’adore 😁☀️🙏😘
Merci Aubin ! Se promener à une allure de chameaux au milieu de paysages sauvages sans se soucier du compteur de vitesse ou des kilomètres : ça vous plairait sans aucun doute ! 😉
Bravo pour votre ténacité.
Vous lire est un régal on se croirait en Mongolie avec vous . On a presque le goût de l’airag dans la bouche .😁
Hâte de Vous retrouver pour la suite .
Chantal Grandperrin
Merci Chantal !
Que c’est joliment raconté ! Vous êtes de vrais poètes en fait ! Je file voir de plus près les photos. On vous embrasse bien fort !
On est un peu limité par la faiblesse du réseau internet pour les photos : on améliorera ça plus tard, quand on sera plus près des gros tuyaux 😀
Bises à vous 5 !
Je suis une copine de vos parents…j’ai lu avec attention votre périple en Mongolie. Quelle belle et riche expérience ! Vos photos sont sublimes et donnent bien l’ambiance.
Bonne continuation à vous. Christine
Merci Christine !
En vous lissant, je souris et partage votre enthousiasme! J’espère que tu pourras, Sylvain, emmener une bouteille de ce lait de jument fermenté au bureau.
Est-ce que vous montez les vélos dans l’avion à Seoul ?
Très bonne continuation aux quatre !
Haha, je suis sûr que le lait de jument fermenté aurait beaucoup de succès 😂
Oui, notre plan est de remettre les vélos dans leurs cartons et de les emmener avec nous en avion jusqu’à Séoul.
Dear Sylvain, Mathilde, Emilie and Eloise
What a joy seeing your pictures and reading you again! As soon as I received the notification of a new blog post I started reading and it was so engaging that I almost loose my flight coming back from holidays.
Your stories remind me the adventures of Uncle Traveling Matt in the Fraggle Rock from my childhood (see
https://youtu.be/A30ekRffXJQ). I somehow live in the cavern of the Fraggle Rocks and I feel that you are discovering the external world for me. Besides the amazing landscapes, I truly enjoy the interaction you have with the locals. Although in this post the DYI workshop of the Emilie and Eloise really impressed me! I think it is a wonderful approach for the kids to interact. I wonder how they understand each other. I am sure kids find very original ways …
Regarding the milk, it looks interesting but I am not sure I would be able to drink it without getting drunk since, as you know, my tolerance to alcohol is “negative” and I basically get dizzy just looking at a glass of alcohol in a pharmacy! 🙂
BTW while writing this post, I have just discovered the videos! OMG so nice! The camera with the stick is amazing! and the video in the dunes made me laugh out loud!
Continue enjoying the journey and when you have a bit of time, please share it with us so I continue learning what is going on outside the cave!
Abrazos
P.
Dear Pedro, thank you so much for your insightful comment! It’s always a pleasure to read you. I hope you had a good time with your family in Spain and I’m glad you didn’t miss your flight!
Abrazos!
Merci de nous faire rêver.Bravo a tout les 4. biz.kelvine
Merci Kelvine ! Grosses bises de nous 4 😘
Bonjour et un grand bravo à vous quatre de nous faire rêver en partageant votre aventure. Paysages magnifiques de Mongolie et belles rencontres. Merci et bonne découverte de la Corée du sud qui devrait vous faire changer de cadre et d’époque.
Bise à vous quatre
Marcel et Anne
PS: nous avons prévu deux jours de vélo avec Chantal et André cette semaine
Bonjour Marcel et Anne, c’est vrai que la Mongolie c’est un peu comme un voyage dans le temps – ça m’a plusieurs fois rappelé St Laurent (ou du moins comme je me l’imagine il y a une cinquantaine d’années…).
Bises et bon vélo avec les parents !